
Biographie de Philippe SEGUIN
(21 avril 1943 - 7 janvier 2010)
'Symbole du gaullisme', 'indépendant',
'imprévisible'... Les qualificatifs ne
manquent pas pour désigner cette figure
incontournable de la droite française.
Pupille de la nation né et élevé en
Tunisie, ce diplômé de l'ENA voit sa
carrière politique rapidement démarrer.
Gaulliste convaincu depuis son plus
jeune âge, il collabore successivement
aux gouvernements de Georges Pompidou et
Valéry Giscard d'Estaing. Mais s'il
reste fidèle à sa famille politique,
Philippe Séguin prend ses distances avec
le pouvoir. Ainsi, sous la présidence de
François Mitterrand, il est l'un des
rares hommes politiques de l'opposition
à se prononcer en faveur de l'abolition
de la peine de mort. Avec un certain
Jacques Chirac, dont il défend, en 1995,
la candidature, après avoir été son
ministre des Affaires sociales et de
l'Emploi en 1986. Attaché à la dimension
sociale du gaullisme, Philippe Séguin
s'oppose au traité de Maastricht,
craignant une dérive trop libérale de la
politique économique européenne. Cette
position singulière dans la droite
française ne l'empêchera pas de devenir,
en 1993, président de l'Assemblée
nationale. Visant une place de Premier
ministre lors de l'élection de Jacques
Chirac, il se voit devancé par Alain
Juppé, se contentant de prendre la tête
du RPR en 1997. Mal accueilli, son
projet de modernisation échoue et il en
abandonne la direction deux ans plus
tard avant de s'engager dans un autre
combat, celui de la mairie de Paris.
Successeur crédible d'un Jean Tiberi
fragilisé par les polémiques, sa
campagne s'essouffle et l'absence de
soutien de Jacques Chirac signe sa
défaite. Ce personnage charismatique et
attachant réintègre, en 2002, la Cour
des Comptes, qui l'avait vu débuter sa
carrière de fonctionnaire d'Etat. Il en
prend la présidence en 2004 et veille
aux dépenses de l'Etat, quitte à
égratigner les décisions de certains
membres de sa famille politique, en
premier lieu desquels Nicolas Sarkozy,
le chef de l'Elysée dont il critique les
dépenses à plusieurs reprises. Son décès
en 2010 entraîne une vague de louanges
de toute la classe politique, qui perd
un représentant dévoué et passionné,
pour ses amis comme pour ses
adversaires. (Source :
Evene.fr)
Nos autographes
de Philippe SEGUIN

"Pour ..., cordialement, Ph. Séguin,
13.5.08"

"Pour ..., Ph. Séguin"

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